Après trois rondes, Ivan Cheparinov se retrouve en tête du tournoi avec 2.5 points. Et cela représente 2.5 points de plus que ce qu'il avait obtenu au 1er Grand Prix de Bakou, après le même nombre de parties ! Il a été un peu chanceux aujourd'hui contre Kamsky, bien que sa défense active mérite du crédit. Ivanchuk semble avoir récupéré en battant Aronian.
La première partie à prendre fin dans cette 3ème ronde fut le derby Azéri entre Radjabov et Gashimov, qui n'était pas vraiment une partie. Radjabov expliqua : « J'étais un peu fâché après 12...c5 et je me souvenais mal des variations ». Il suggéra 18.Rec1 comme amélioration possible mais ne le considérait pas comme vraiment dangereux pour les Noirs. Comme il n'y avait rien de plus à jouer à ce stade, il y eut répétition de coups.
Navara-Karjakin ont débuté avec une Ouverture Anglaise, un bon jeu, riche en événements et sans gros défauts. Les Blancs ont opté pour le rare coup 12.Nxd4, suivi de la nouveauté 18.a4. Ceci deviendra peut-être plus populaire parce que selon les joueurs, les Blancs ont un léger avantage après 22.Qb3 Rb8 23.Ba3 (au lieu de 22.e3, un coup que Shipov aime d'ailleurs bien).
S'ensuivirent une série de coups forcés (Karjakin appela 26...Ra7 « un coup très précis ») et au coup 28, Navara, disposant moins de temps à la pendule, décida de forcer la nulle avec 28.e4 où 28.Kg1 était l'alternative. Après une série d'échange, la partie passa à une finale avec une légère initiative pour les Bancs. Cependant, les joueurs ont continué d'échanger des pièces, et après la spectaculaire simplification de Sergey 37...Rxh2+! Il n'y avait plus rien pour se battre. Une conclusion logique d'une partie bien jouée !
Wang Yue-Al-Modiahki fut une hybride déclinée Slave/Gambit Dame avec une longue histoire. Le 10...b6 d'Al-Modiakhi dévia de la partie de Kotov-Botvinnik, Moscou 1955 - faisant d'une telle référence en ouverture un plaisir rare ces jours. Botvinnik avait choisi le critique 10...e5!.
Dans la lutte suivante, les Blancs ont manqué une bonne chance de saisir l'initiative. Au lieu de 16.bxc4, il aurait pu jouer 16.Rfd1!, planifiant d'envoyer le Fou en g5 et obtenir le contrôle de la case clé d5. Puis les Noirs ont évité toute concession positionnelle pour passer à une finale égale qui se termina sur une nulle après quelques coups fantaisistes (32...Nc3!, 39...Rxf2!).
Une suggestion de Shipov: étudier à la place la partie classique entre Kotov et Botvinnik Cela en vaut vraiment la peine !
L'erreur est humaine. Et nous commettons parfois de très grandes erreurs. Même en positions gagnantes ! Le cours des événements dans la partie Cheparinov-Kamsky fut très décevant pour le Grand-Maître Américain qui avait joué une très bonne partie, obtenu un grand avantage pour finalement tout gâcher sous pression au temps. Mais ne le blâmez pas ! Malheureusement pour Kamsky, la position était extrêmement compliquée et contenait des tactiques très rusées. Seul l'ordinateur peut se sortir d'une telle situation et Gata n'est pas un ordinateur...
Les joueurs ont opté pour la Classique Gruenfeld avec 7.Bc4 et 8.Ne2. Les Blancs ont choisi une variation à la mode où il sacrifie un Pion pour des perspectives d'attaque aiguisées. Cheparinov fut étonné du choix d'ouverture de son adversaire. « Il joue parfois la Gruenfeld mais je ne m'y attendais pas aujourd'hui ». Il a aussi dit qu'il n'arrivait pas à se rappeler exactement son analyse et pensait que les Noirs étaient bien après 18...Bd7. Sa nouveauté (20.Rxc8) n'a probablement pas apporté d'amélioration sur la Golichenko-Shishkin, Kiev 2008 (qui avait vu 20.h5, etc.).
Gata a paré avec assurance l'attaque des Blancs et obtint un avantage significatif. Nous n'avons pas réussi à trouver la manière de maintenir l'initiative pour les Blancs. Cependant, Cheparinov a trouvé une ressource pratique excellente 31. Nh5 +!. Les Blancs continuèrent à créer diverses menaces et après son 38ème coup la position critique est atteinte (diagramme).
Kamsky aurait dû jouer ici 38...h4!, après quoi les Blancs se retrouvent mat, ou doivent échanger les Dames, exemple : 39.Qxe8 Qg3+ 40.Kg1 Rc1# ou 39.Qxh4+ Qh6! ou 39.Rg5 Qc7! ou 39.Qxd3 Qg3+!.
A la place il joua 38...Rc2?! 39.Rg5!, et là il prouve que cette erreur va toujours avec : 39...Qc7??, et après 40.Qxd3+ Kh6 41.Qf5! le filet du mat était tendu. La seule manière de maintenir un certain avantage pour les Noirs était 39...Bg6! 40.Rg3! (40.f5? Qe5+) 40...Rc7! 41.f5 Qe5 42.fxg6+ Kg7, mais qui pouvait la trouver sous pression au temps ?
Gata a manqué une victoire bien méritée, mais l'effort d'Ivan ne devrait pas être sous-estimé. C'est dommage que l'on ne puisse pas donner le point entier aux deux joueurs.
Ivanchuk a bien récupéré de sa défaite contre Kamsky hier; de presque rien il réussit à battre Aronian dans un Slave Chebanenko. Le Grand-Maîre Ukrainien a démontré une nouveauté sous un air innocent (13. Qc2) à une ligne à la mode de la Défense Slave, qui s'avéra être très profonde. Comparé au jeu des mêmes joueurs à Sofia, les Blancs évitèrent l'affaiblissement а2-а4, et ce fait priva les Noirs de n'importe quel contre-jeu. La paire de Fous donna aux Blancs de meilleures chances dans la structure de Pions symétriques.
Aronian refusa de se défendre passivement et provoqua l'activité de l'adversaire avec 25...Nc6 ?! (Plus sûr aurait été 25...Rd8). Cependant, l'évaluation d'Ivanchuk de 26. Bxa6! fut correcte. Levon a probablement manqué la ressource 29.a3! (avec justification tactique de 29... Qxf4 30. Bxb7! Rxb7 31. Qc8 +). L'Arménien perdit un Pion dans une position mauvaise et voilà.
Les tentatives désespérées des Noirs de compliquer la lutte sous pression au temps (35...Rc4 et 39 ... e5) n'ont rien rapporté. Le favori du tournoi au classement fait un retour excellent !
Gelfand et Svidler ont copié les coups de leur partie des Championnats du Monde de Mexico de l'année passée, et le Grand-Maîte St Petersburg fut le premier à dévier avec 11...N8d7. « J'ai joué un mauvais coup » releva Gelfand. « J'aurais dû jouer 13.Be2 au lieu de 13.f3. ». Svidler se retrouva en position avec un Pion en plus, mais après la partie il mentionna que 13...e5 aurait même été plus exact.
Les Noirs terminèrent leur développement et délivrèrent un autre excellent coup au centre des Blancs : 19...c5!. Dans la finale qui en découla, les Blancs se retrouvèrent avec un Pion de moins, et les Fous de couleur opposée furent la seule consolation de Gelfand. Il réussit à atteindre une position proche de la nulle, mais fit une nouvelle erreur avec 40.Rxf4. « Egalement un mauvais coup, mais j'avais peu de temps là. J'ai ensuite manqué 40...Rc1+ 41.Bd1 il peut jouer 41...b4 suivi de Ra1. Mais avec 43.Bd5!, qui menace 44.g5 (dans l'idée de 44...hxg5 45.h6+) je le force à affaiblir son flanc roi ».
Dans la partie Grischuk-Jakovenko, les Grand-Maîtres continuent leur recherche dans cette ligne de la Catalane si profondément étudiée. L'innovation de Jakovenko 15...Nb8 (Leko avait joué 15...Bd5 contre Kramnik à Moscou, 2007) n'a pas affecté l'évaluation : les Blancs ont obtenu un avantage léger.
Des complications non sans valeur ont mené les Noirs à une finale inférieure avec des pièces majeures, qui, cependant, paraissait défendable, bien qu'après la partie, Grischuk ait suggéré le coup intermédiaire 38. Qb8 + comme étant une amélioration.
Il faut souligner la technique défensive excellente du plus jeune Russe : 31...Qd8!, 32...h5!. 34...Qd7!, 36...Qf3!, 40...f5!. Il dut faire preuve de précision dans la finale de Tour qui s'ensuivit. Un demi-point très précieux pour Jakovenko !
La première partie à prendre fin dans cette 3ème ronde fut le derby Azéri entre Radjabov et Gashimov, qui n'était pas vraiment une partie. Radjabov expliqua : « J'étais un peu fâché après 12...c5 et je me souvenais mal des variations ». Il suggéra 18.Rec1 comme amélioration possible mais ne le considérait pas comme vraiment dangereux pour les Noirs. Comme il n'y avait rien de plus à jouer à ce stade, il y eut répétition de coups.
Navara-Karjakin ont débuté avec une Ouverture Anglaise, un bon jeu, riche en événements et sans gros défauts. Les Blancs ont opté pour le rare coup 12.Nxd4, suivi de la nouveauté 18.a4. Ceci deviendra peut-être plus populaire parce que selon les joueurs, les Blancs ont un léger avantage après 22.Qb3 Rb8 23.Ba3 (au lieu de 22.e3, un coup que Shipov aime d'ailleurs bien). 
Wang Yue-Al-Modiahki fut une hybride déclinée Slave/Gambit Dame avec une longue histoire. Le 10...b6 d'Al-Modiakhi dévia de la partie de Kotov-Botvinnik, Moscou 1955 - faisant d'une telle référence en ouverture un plaisir rare ces jours. Botvinnik avait choisi le critique 10...e5!.
Gelfand et Svidler ont copié les coups de leur partie des Championnats du Monde de Mexico de l'année passée, et le Grand-Maîte St Petersburg fut le premier à dévier avec 11...N8d7. « J'ai joué un mauvais coup » releva Gelfand. « J'aurais dû jouer 13.Be2 au lieu de 13.f3. ». Svidler se retrouva en position avec un Pion en plus, mais après la partie il mentionna que 13...e5 aurait même été plus exact.
Dans la partie Grischuk-Jakovenko, les Grand-Maîtres continuent leur recherche dans cette ligne de la Catalane si profondément étudiée. L'innovation de Jakovenko 15...Nb8 (Leko avait joué 15...Bd5 contre Kramnik à Moscou, 2007) n'a pas affecté l'évaluation : les Blancs ont obtenu un avantage léger.